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Page:Ivoi - Le Serment de Daalia.djvu/37

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— Ma foi, mademoiselle, je préfère ne pas envisager cette éventualité.

— Parce que ?

— J’ouvrirais la porte qui se trouve derrière moi et vous vous trouveriez en face d’un danger, tel qu’aucune puissance humaine ne pourrait vous sauver.

Et comme troublée par l’accent convaincu du personnage, la jeune fille se rasseyait bien vite, l’inconnu ajouta :

– Tandis qu’avec un peu de patience, vous sortirez d’ici sans avoir rien à redouter.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Pendant ce temps, que faisait le compagnon de l’homme qui gardait l’infortunée Lisbeth Fleck ?

À peine la prisonnière à l’abri, il avait vivement regagné la rue.

D’un pas alerte, il se dirigea vers le Grand Hôtel, dont la façade géante se dresse sur le boulevard des Capucines, la place de l’Opéra, les rues Auber et Scribe. 

Sous la triple porte qui accède à la cour d’honneur, il se glissa, parvint au « bureau » et demanda :

– M. Fleck ?

– Chambre 140, lui fut-il répondu.

– Est-il chez lui ?

– Un instant, monsieur, je vais vous le dire.

Par un tube acoustique, l’employé aux « renseignements », échangea quelques répliques avec un invisible interlocuteur, puis se tournant vers le visiteur :

– Vous pouvez monter, monsieur.

Le personnage décoré n’en demanda pas davantage.

Un instant plus tard, il était introduit en présence de Fleck.

Le gros homme venait de rentrer.

Sa face écarlate, l’agitation de tout son être, disaient assez sous l’empire de quelle émotion.

Car la fin du dîner au « Richissime » avait été plutôt pénible.

Inquiet de voir se prolonger l’absence de Lisbeth,