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Page:Ivoi - Le Serment de Daalia.djvu/425

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CHAPITRE XIV

GLORIA VICTIS


— Commandant !

— Qu’y a-t-il ?

— Le sémaphore signale quinze navires.

— Comment… quinze à la fois ?

— Et de guerre, encore !

— Une escadre, alors ?

Ces mots s’échangent dans la cabine du capitaine du Varyag. Un quartier-maître, messager de l’officier de service, est là, devant son supérieur, annonçant cette chose invraisemblable, l’arrivée simultanée de quinze bâtiments dans ce port perdu de Chemulpo.

— Il doit y avoir un malentendu.

Ce disant, le « Maître après Dieu » du croiseur russe quitte la cabine, monte sur le pont.

L’officier de quart vient à lui ; mais il n’est pas seul, un lieutenant de vaisseau l’accompagne ; ce dernier est le chef de la canonnière Koreietz.

— Vous, à mon bord ?

— Je viens me concerter avec vous au sujet de cette escadre…

— Ah çà ! C’est sérieux, il y a une escadre ?…

— Oui… et qui plus est, japonaise… Du reste, voyez…

Les officiers se tournent vers la haute mer et demeurent immobiles, muets, devant le spectacle qui s’offre à leurs yeux. 

À l’endroit où le goulet qui communique avec