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Page:Ivoi - Massiliague de Marseille.djvu/6

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MASSILIAGUE DE MARSEILLE


PREMIÈRE PARTIE



I

LE CLUB DE LA MORT UTILE


Aussi spacieuse que la place de la Concorde, à Paris, la Plaza Mayor de Mexico regorgeait de monde. Dans le grand jardin d’Eucalyptus (création du malheureux empereur Maximilien), parsemé de fontaines et de statues, qui en occupe le centre et se nomme le Zocalo, devant les chaînes enfermant le Paseo de las Cadenas, square exquis planté autour de la cathédrale (construite par Cortez, sur les ruines du Teocali atzeque) et de l’église du Sagrario, à la façade en pierre rose fouillée comme un ouvrage d’orfèvrerie du seizième siècle, une foule bruyante, bariolée, se pressait, s’écrasait, allant battre de sa houle les murailles du Palais National, résidence du Président de la République Mexicaine, s’engouffrant sous les portales, portiques analogues à ceux de la rue de Rivoli, qui occupent deux côtés de la place.

Cette cohue refluait dans la magnifique rue Cinco de Mayo, large artère reliant la Plaza Mayor au théâtre de l’Opéra.