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Page:Ivoi - Millionnaire malgré lui.djvu/121

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L’HÉRITAGE DE LA « FRANÇAISE ».

Le policier obéit.

Dodekhan traça quelques lignes sur une feuille de papier, la plia soigneusement et l’introduisit dans une enveloppe qu’il cacheta.

Par un reste d’habitude policière, l’agent suivait tous ses mouvements du coin de l’œil.

Il put déchiffrer ainsi la suscription suivante que Dodekhan y opposa d’une main ferme :

Confidentielle.
Son Excellence Ti-Hao-Tien,
Ministre plénipotentiaire de Chine.
Hôtel de l’Ambassade, rue de Babylone.

En ville.

Ah ! çà, son nouveau maître, l’ex-forçat d’Aousa, correspondait avec les plénipotentiaires !

Certes sa surprise eût été plus grande encore, s’il avait pu lire l’ordre contenu dans la missive et ainsi conçu :

« Ézéchiel Topee et miss Laura, sa fille, actuellement à l’Hôtel Monumental, doivent assister à la fête annoncée… Je le veux. »

Signé : D. D. D.

Mais le jeune homme ne jugea pas utile de le lui communiquer.

Il se borna à sonner, et au garçon qui se présenta, il remit la lettre avec un copieux pourboire :

— À porter de suite… attendre la réponse.

Le serviteur sorti, il se tourna vers Kozets.

— Très content de vous. Votre rapport est parfait… ; si parfait qu’il m’a suggéré tout un plan de campagne.

— Je n’ose pas vous interroger…

— Conservez cette réserve que j’approuve, monsieur Kozets, et reposez-vous des fatigues du voyage. Aujourd’hui je n’aurai pas besoin de vous.