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Page:Ivoi - Millionnaire malgré lui.djvu/343

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VIII

CAPTIFS DANS DES PANIERS


— Aoh ! Quoi est cela ?

— Des fugitifs qui ont entendu les paroles échappées à votre bon cœur et qui vous supplient de les sauver du désespoir.

Ces répliques s’échangèrent entre Laura et mistress Arabella, lorsque cette dernière pénétra dans son parloir.

Au premier moment de surprise apeurée succéda de suite chez cette dernière une tranquillité complète. Elle venait de reconnaître la gentille miss, le joli gentleman, que tantôt, de la croisée, elle considérait avec plaisir dans l’hôtel d’en face.

— Oh ! fit-elle, les gracieux fiancés en flirt.

— Surtout en fuite, rectifia la milliardaire.

— Oh ! très drôle le mot. En vérité, humbug (cocasse) au possible.

Et, s’asseyant à son tour, Arabella Soda se mit à rire bruyamment, découvrant ses dents, en personne avisée qui sait les avoir blanches, bien rangées et tout à fait agréables à voir.

Puis elle s’apaisa, et usant de la situation qui mettait les visiteurs à la discrétion de son indiscrétion :

— Alors, jolie petite miss, vous voulez épouser celui-ci ?