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Page:Jacob - Le Laboratoire central, 1921.djvu/130

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Le ciel en cône, bocal, prison des anges !
Ô mes rêves ! glissez au sommet des fleurettes.
Châteaux décrits, écrits, arcs en ciel d’insectes,
De ma tête dans l’herbe le regard oblique vous guette !
Lambris, nombrils, verdure
Où la terre met le nez dans sa fourrure
Teints du sang du soleil c’est celui de mon cœur.
Le frêle florentin de la carte postale
Porte au cœur un tambour qui bat la générale
Mais moi le receveur des impôts indirects
J’ai la tête un dimanche au niveau des insectes
Le soleil incendie ma nappe de chemise
Ce matin j’ai prié trois heures à l’église
Est-ce que je dors ou si je veille
Il y a un violon quelque part
Trois arbres qui voudraient danser, la mer approche son oreille
Moi j’ai le ciel bleu pour miroir.
C’est la cour de Marie qui le tient à deux mains
Des prophètes, des rois, des saints clairs et des anges
La méridienne, Greenwich et sous ton méridien
Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien.