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Page:Jacques Bainville - Les Dictateurs.djvu/248

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sont séquestrés, ainsi que leurs familles, pour servir d’otages. La mise en état de défense s’organise ; réseaux de barbelés et tranchées sont installés, d’où l’on pourra tirer sur les troupes royales. Des soviets sont constitués dans toutes les entreprises, les boutiques d’armurerie pillées, des stocks d’armes constitués. C’est la lutte finale…

Le gouvernement ne bouge pas ou, quand il réagit, c’est dans le mauvais sens, comme à Gênes où la troupe, attaquée, ayant fait usage de ses armes, se voit punie pour s’être défendue.

La révolution triomphe, avec son cortège ordinaire de misères et de sang. La seule force qu’elle rencontre, ce sont les membres des Faisceaux. Trop peu nombreux pour engager des actions de masse, ils pratiquent la guerilla, dans les campagnes d’abord, où ils aident les paysans à se défendre contre les exactions des « tyrans rouges », puis dans les grandes agglomérations où ils s’efforcent, par une propagande intelligente, de galvaniser les honnêtes gens.

Cette propagande, ils la soutiennent de coups de main hardis, bien préparés, prestement exécutés. Leurs adversaires devinent en eux les plus dangereux des ennemis. Aussi tout leur effort de défense se porte-t-il contre eux. Une chasse implacable est faite aux chemises noires. Dès la