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Page:Jacques Offenbach - Maitre Péronilla.pdf/107

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GUARDONA.

Attendez ! je vais vous donner des notes.

PÉRONLLIA.

C’est inutile, monsieur !

GUARDONA.

Prenez toujours des honoraires.

PÉRONILLA

met l’argent dans sa poche.

C’est inutile, monsieur !

GUARDONA.

Il est très-fort, et je crois mon argent bien placé.

PÉRONILLA, bas à Alvarès.

Ah ! cher enfant ! écoutez ! je ne vous promets pas l’éloquence, et encore je n’en sais rien… Mais je vous garantis le cœur !

ALVARÈS, le reconnaissant.

Péronilla !

PÉRONILLA.

Oui, chut. (Haut.) Messieurs, le procès que vous allez avoir à juger, et moi à plaider, est une cause judiciaire issue d’une situation sans issue !

BRID’OISON.

Soyez bref, avocat, et entrez dans la ques…

PÉRONILLA, à part.

Pourquoi vert-il que j’entre dans la caisse ?… (Haut.) Vous jugerez, messieurs, avec votre cœur, et pas avec autre chose !… Car vous êtes pères !… si vous ne l’êtes pas, vous le serez ! n’avez-vous pas tout ce qu’il faut pour l’être ? La jeunesse, l’amour et la beauté ! Car enfin, j’ignore, moi, messieurs, si le tribunal est marié ! j’ignore s’il est père ou non ?…

GUARDONA.

Il est impair, ils ne sont que trois !