Aller au contenu

Page:Jaloux - Les barricades mystérieuses, 1922.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
MYSTÉRIEUSES

— J’ai transmis à Wanda tes observations. Tu n’avais, après tout, qu’à les faire toi-même. Est-ce ma faute si tu t’es rendu odieux à elle, si tu l’as harcelée, excédée, exaspérée ? Tu oublies trop vite, Martial, le travail incessant que j’ai fait pendant six mois pour écarter tes rivaux, te ménager des rendez-vous ; en un mot, pour que tu réussisses à te faire aimer de Wanda. Et toi, pendant ce temps, tu multipliais les gaffes, tu agissais toujours à contre-sens. Mes conseils, mes avis ne te servaient de rien. Tu voulais n’en faire qu’à ta tête : fameuse tête, ma foi ! Enfin, tu as été agréé, on t’a aimé, — ou on a cru t’aimer ! — tu as été livré à toi-même : le résultat ne s’est pas fait attendre.

— Tu m’as desservi tant que tu as pu, grommela Martial.

— Je te demande pardon, je t’ai servi tant que cela m’a été possible.