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Page:James Guillaume - L'Internationale, III et IV.djvu/237

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Loriaux (J.-B.), verrier, délégué de la section de Heigne-sous-Jarnet, bassin de Charleroi.

Mayeu (Richard), pelletier, délégué de la fédération de Liège.

Bastin (Pierre), tisserand, délégué de la fédération de la vallée de la Vesdre.

Coenen (Philippe), cordonnier, délégué de la fédération d’Anvers.

De Blaye (Jules), peintre, délégué de la fédération de Gand.

Espagne.

Gomez (J.)[1], typographe, délégué de la Fédération espagnole.

France.

Van Wedemer, dessinateur, délégué d’une Section de Paris[2].

Italie.

Verrycken (Laurent), boulanger, délégué du Cercle de propagande socialiste de Palerme[3].

Jura.

Schwitzguébel (Adhémar), graveur, délégué de la Fédération jurassienne.


En outre, le Compte-rendu officiel mentionne en ces termes la présence au Congrès d’un socialiste russe (peut-être bien Kraftchinsky ?) : « Verrycken demande [dans la première séance] qu’un compagnon russe, recommandé par les membres russes de la Section de propagande de Genève, puisse assister au Congrès en qualité de membre de l’Internationale. Cette demande est accordée. »

« Le lundi 7 septembre, au matin. — écrit (8 septembre) Schwitzguébel dans sa première lettre au Bulletin, — il n’y eut pas de séance du Congrès ; les délégués, arrivant successivement au local de la Fédération bruxelloise [à la Bourse, Grand’ Place], déposèrent leurs mandats entre les mains du Bureau fédéral international, présidé par le compagnon César De Paepe, qui en établit provisoirement la liste.

« Les arrivants, dont les uns retrouvaient de vieilles connaissances, et dont les autres assistaient pour la première fois à ces assises internationales du travail, entraient en conversations particulières, et établissaient dès le premier moment ces relations personnelles qui font de nos congrès ouvriers non seulement des assemblées de délégations des associations ouvrières, mais aussi des réunions d’amis.

« Un fait assez important donnait au Congrès un cachet inattendu : c’était la

  1. Gomez était le pseudonyme de Rafaël Farga-Pellicer, de Barcelone. En 1873, les délégués espagnols étaient venus au Congrès de Genève sous leurs véritables noms ; à partir de 1874, ils ne purent plus prendre part aux Congrès de l’Internationale que sous des noms d’emprunt.
  2. Je ne sais pas si Van Wedemer était un Belge auquel une Section de Paris avait envoyé un mandat, ou si c’était un Français obligé de cacher son véritable nom.
  3. Bien qu’une Adresse envoyée au Congrès par le Comitato italiano per la Rivoluzione sociale (Adresse qu’on trouvera p. 215) eût annoncé que l’Italie ne pouvait pas se faire représenter, le Cercle de Palerme avait envoyé un mandat à Laurent Verrycken, secrétaire du Bureau fédéral à Bruxelles, et le Congrès ne crut pas devoir le repousser. Une lettre de Cafiero au Bulletin (numéro du 11 octobre 1874) dit à ce sujet : « La prétendue délégation du Cercle de propagande socialiste de Palerme au Congrès de Bruxelles était une simple mystification, œuvre du plus grand charlatan que l’Internationale, pour son malheur, ait jamais possédé dans ses rangs en Italie ; à l’heure qu’il est encore, ce personnage ne peut se résoudre à se tenir en paix, parce qu’il s’est vu entièrement laissé en dehors de toute organisation sérieuse. Le Cercle de propagande de Palerme n’existe plus depuis quelque temps déjà. » Le « charlatan » dont il s’agit s’appelait Salvadore Ingegneros ; il rédigea plus tard à Palerme un journal intitulé le Povero, dont Malon fut un des collaborateurs.