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Page:James Guillaume - L'Internationale, III et IV.djvu/468

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cordiale fraternité règne parmi les délégués et en général parmi tous les assistants appartenant à l’Internationale... Au moment où je vous écris, [le soir,] nous tenons une [troisième] séance, publique, dans laquelle on discute de l’attitude des socialistes en présence de la guerre d’Orient. La salle est comble, d’un public très sympathique et très attentif ; les opinions émises sont très applaudies, la discussion est bien nourrie, et tous les orateurs, chacun à son point de vue, flétrissent les horreurs de la guerre... »

Un correspondant du journal radical de la Chaux-de-Fonds, le National suisse, rendant compte de cette séance publique du jeudi soir, s’exprima ainsi : « Aujourd’hui c’était réunion publique et familière, où il était loisible, à quiconque se sentait le goût de parler, de développer ses idées sur les questions du jour... On étouffait dans la salle, qui était trop petite. Tous les discours prononcés, généralement en langue française, et dont la substance était fort bien rendue en allemand par un traducteur qui n’est pas sans mérite, ont roulé sur la question de savoir quelle attitude doivent observer les internationalistes vis-à-vis de la guerre d’Orient... Bien que je ne nage pas dans les eaux de l’Internationale, j’ai trouvé qu’il s’était dit bien des choses sensées dans cette première réunion, et j’ai fait la réflexion que beaucoup de gens qui se prennent pour des personnes d’esprit, et qui déblatèrent contre les congrès ouvriers sans jamais avoir assisté à aucun d’eux, feraient mieux de s’y rendre, avant d’énoncer leurs jugements téméraires, pour écouter les idées raisonnables qui y sont émises. »

Dans la première séance du Congrès (privée), le jeudi matin 26, avait été nommée une commission de vérification des mandats, composée de César De Paepe, James Guillaume, et Carlo Cafiero. Voici la liste des délégués :


Fédération belge.

César De Paepe, délégué de la Fédération belge.


Fédération espagnole.

Antonio Sanchez [pseudonyme de Vinas]
Francisco Portillo [pseudonyme de Soriano]
} délégués de la Fédération espagnole


Fédération française.

Louis Pindy
Paul Brousse
} délégués de plusieurs Sections de France


Fédération hollandaise.

César de Paepe (déjà nommé), délégué de la Fédération hollandaise.


Fédération italienne.

Errico Malatesta
Carlo Cafiero
} délégués de la Fédération italienne.

Oreste Vaccari, délégué des Sections de Ferrare et de Città di Castello[1].

Ferrari, délégué des Sections de Palerme, de Trapani et de Termini-Imerese.

  1. Le Compte-rendu du Congrès contient (p. 4), à propos de ce délégué, la déclaration suivante, dont Cafiero et Malatesta donnèrent lecture et demandèrent l’insertion au procès-verbal :
    « Les délégués de la Fédération italienne élus par le Congrès régional, en acceptant la solidarité du compagnon Oreste Vaccari, ont constaté en présence du Congrès que ce délégué repousse toute solidarité avec Carlo Terzaghi, expulsé une première fois par la Fédération italienne, et déclaré indigne de faire partie de l’Internationale par le Congrès général de 1873. Ils constatent aussi que le compagnon Vaccari, revenant sur le jugement qu’il avait porté contre le compagnon Andrea Costa, dans un document publié dans plusieurs journaux, déclare avoir été indignement trompé et lui accorder son estime. — Malatesta, Cafiero. »