Aller au contenu

Page:James Guillaume - L'Internationale, III et IV.djvu/629

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

au Bureau fédéral[1]. Vous verrez, par cette lettre que j’ai arrangé la chose telle que vous me l’aviez demandée. Mes amis du Conseil fédéral de la vallée de la Vesdre ont tout de suite approuvé ma manière de voir, qui est la vôtre.

N’oubliez pas de m’envoyer le Drapeau rouge (chanson) et de m’annoncer quand Guillaume sera de retour à Neuchâtel, j’ai hâte de lui écrire[2].

J’ai aussi écrit notre résolution au Conseil régional belge relativement au Congrès.

J’espère que vous viendrez au Congrès à Verviers, et là nous nous verrons longuement...

Une bonne poignée de main de votre ami Pierre Fluse.


La manœuvre de Coenen ayant échoué, et ceux, des socialistes belges qui ne reniaient pas l’Internationale s’étant déclarés d’accord avec nous, le Bureau fédéral lança la circulaire suivante aux Fédérations régionales (Bulletin du 20 août) :


Association internationale des travailleurs.

Le Bureau fédéral de l’Internationale aux Fédérations régionales

Compagnons,

La proposition de la Fédération jurassienne de tenir cette année le Congrès général de l’Internationale à Verviers (Belgique), et d’en reculer de deux ou trois jours la date réglementaire afin de permettre aux délégués de l’Internationale de se rendre ensuite plus facilement au Congrès de Gand, a reçu un accueil favorable auprès de toutes les Fédérations qui nous ont répondu. De plus, la Fédération de la vallée de la Vesdre a tenu le 12 août un Congrès où les représentants de cette fédération ont déclare à l’unanimité accepter de recevoir à Verviers le Congrès de l’Internationale, auquel ils promettent l’accueil le plus fraternel.

En conséquence, compagnons, nous convoquons pour le jeudi 6 septembre prochain le Congrès général de l’Internationale à Verviers, et nous engageons les délégués à se rencontrer dès la veille dans cette ville.

Le local de l’Internationale à Verviers est situé Cour Sauvage, 23, place du Martyr.

Au dernier moment, nous recevons encore de la Fédération napolitaine la demande de placer à l’ordre du jour du Congrès général la question suivante : « De la conduite des socialistes révolutionnaires anarchistes vis-à-vis des partis politiques soi-disant socialistes »,

Salut et solidarité.

Au nom et par ordre du Bureau fédéral :

Le secrétaire correspondant, L. Pindy.

Chaux-de-Fonds (Suisse), 25 août 1877.

  1. C’est la lettre du Conseil fédéral de la vallée de la Vesdre au Bureau fédéral, dont je viens de parler.
  2. Kropotkine a conservé une lettre de moi, du 13 août, dans laquelle je lui annonçais que je venais d’écrire longuement à Fluse ce même jour pour lui parler, entre autres choses, d’un Congrès de la Fédération Belge qui devait se réunir à Bruxelles le dimanche 29 août. Le Bulletin n’a pas fait mention de ce Congrès, et je ne me rappelle pas ce qui s’y passa : mais il dut y avoir là une explication orageuse entre les délégués de Verviers et le secrétaire infidèle Ph. Coenen, — si celui-ci osa se présenter.