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Page:Jammes - De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir.djvu/58

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Mais, dans un numéro, à la cinquième page,
une illustration représentait un page
qui, dans la langueur des jardins d’Espagne,
parlait d’amour à une douce et longue dame.

Et ce page ressemblait à ce cousin.
Et c’est pourquoi la maîtresse générale, Madame de Grieul,
voyant l’enfant songeuse l’avait en grand soin
et lui donnait de la mélisse ou du tilleul.

Puis un jour le roman du Musée des familles
finissait, ainsi qu’un baiser dans un beau soir.
Et puis, un autre jour, la mère de Camille
faisait mander sa chère enfant dans le parloir :

Mon enfant, j’ai une nouvelle heureuse à t’apprendre.
Nous serons tous de noce à la fin de l’automne…
Céline m’a appris le mariage d’Eudore…
il épouse Cora… ils vivront à la Butte-Grande…

… À propos, ajoutait la mère : ton cousin
va s’absenter et a peur que Cora ne s’ennuie…
Où as-tu laissé ce Musée des familles
qui t’intéressait tant, celui de 45 ?