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Page:Jammes - Feuilles dans le vent, 1914.djvu/158

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L’OMBRE DE JEAN DE LA FONTAINE

Un jour, Iris voulant feindre
Sa présence au paradis
Par les pervenches fil peindre
L’étoffe de son tapis.

L’AUBERGISTE

C’en est trop ! Tiens, toi ! Voilà pour ton monologue, puisque je n’ai pas autre chose sous la main !

Le vase de nuit vole en éclat
contre le mur.
L’OMBRE D’ÉSOPE

Pourquoi maltraites-tu l’argile ? Celle-ci n’avait pas une forme grossière et, malgré l’usage à quoi vous la soumettiez, tu eusses pu prendre exemple de la douceur de son vernis. Pourquoi une gerbe de fleurs gracieuses te met-elle si fort en colère ? Ramasse donc ces corolles éparses et réunis-les à celles qui, déjà, ornent le corps de ton épouse.

Et, sans résister davantage à ce que tu