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Page:Jammes - Feuilles dans le vent, 1914.djvu/188

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FEUILLES DANS LE VENT

CHARLES LACOSTE


À Abel Marie Decaux.


I


Ce grand peintre habite le pays de la discrète harmonie ; là règne un goût si parfait que jamais un cri discordant ne trouble le paysage ; il n’y a nulle tendance aux effets dans cet art naturellement simple et distingué sans effort et qui a : la race. Il semble même que cette peinture craigne de se faire remarquer. C’est là son génie, à cette époque. Elle est comme une femme aussi discrète que belle, qui n’expose qu’avec pudeur ses lignes et sa chair sans défaut. Il était naturel que cette beauté passât d’abord inaperçue parmi