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Page:Jammes - Feuilles dans le vent, 1914.djvu/265

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NOTES SUR QUELQUES ARBRES



Les carrières du ciel d’hiver s’éboulent et les nuages descendent sur la terre pour se fixer aux branches nues et laissent le vide bleu s’installer à leur place. Ici des nuages blancs et roses font un fruitier ; là des nuages lilas, mauves et couleur de chair, font un jardin d’agrément ; ici des nuages noirs font une forêt ; là des nuages de pur soleil font une bande d’ajoncs.

Je veux écrire l’éloge de quelques arbres :

Premièrement, du pêcher. — Il est pareil à un essaim d’abeilles qui seraient roses et aussi parfumées que leurs rayons. C’est pourquoi son fruit, velu comme l’abeille, a la couleur du miel.