Page:Jammes - Feuilles dans le vent, 1914.djvu/388

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fleure et aille jaillir. Je ne veux pas davantage songer à Françoise avec cette lourde volupté. C’est un mauvais moment à passer. Trois mois durant lesquels je la verrai le moins possible. Je n’irai pas aux Cerises cet après-midi, bien que je leur aie promis ma visite. Je ne peux pas aller cet après-midi aux Cerises. Avant de descendre à la salle à manger, que je brûle cette lettre qui me trouble comme un contact de femme ! Il fait si chaud, l’herbe est si sombre et le désir si cruel ! La faucheuse s’est tue.



Scène IV

À trois heures après midi, Paul et les enfants sont sortis. Seule dans son salon.

FRANÇOISE, pense.

Mon salon, comment Pierre le trouve-t-il ? Je sais bien qu’il n’est pas gâté chez sa mère qui a accumulé dans le sien un tas d’horreurs qui puent le camphre, et qu’il n’y manque, sur la cheminée, qu’un globe avec, dessous, une couronne de mariée. Pauvre Mme Denis ! Elle