Aller au contenu

Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/139

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
132
ALBERT DURER.

je retournai avec les miens à Malines, auprès de Mme Marguerite ; je suis descendu à l’auberge de la Tête d’or, chez maître Henri. Les peintres de la ville m’ont traité dans mon auberge même, et m’ont reçu avec joie dans leur corporation.

« J’allai chez Mme Marguerite : je lui montrai le portrait que j’avais fait de l’Empereur, et que je voulais lui donner en présent ; mais elle ne voulut jamais l’accepter. Le vendredi suivant elle me fit voir toutes les bettes choses de sa collection : je remarquai, entre autres, quarante petits tableaux peints à l’huile ; je n’ai rien vu encore de si beau dans ce genre. Je vis aussi une magnifique bibliothèque. »

Vous voyez qu’en Hollande c’était le peuple surtout qui encourageait les artistes ; le peuple était le vrai roi. Un des plus grands privilèges de la puissance, après le droit de faire grâce, c’est l’encouragement des beaux-arts.