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Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/165

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LES PETITS

main, aujourd’hui peut-être, Jenny la bouquetière mettra votre robe de gaze, elle jettera la fleur de vos cheveux dans ses cheveux ; le frais ruban entourera la taille de Jenny ; seulement il sera serré d’un cran de plus.

Il en est ainsi pour tout ce qui se fait, se fabrique, s’invente et s’importe à Paris : tout ce travail, toutes ces recherches, tout ce luxe, c’est pour le Parisien. On appelle Staub, on lui commande un habit, on choisit l’étoffe soyeuse, on indique la couleur des boutons et la qualité de la doublure ; on a un gilet qui vient d’Angleterre, on porte des bottes de Sakoski ; c’est à peine si votre chapeau pèse trois onces. Allons, dandy, mets-toi à la torture dans ton habit neuf, gêne tes pieds dans tes bottes, étouffe-toi dans ton gilet ; porte à la main ton chapeau, de peur de déranger l’artifice de tes cheveux : huit jours après passe le marchand d’habits. — Vieux habits ! vieux galons ! Achetez des habits ! vendez des habits ! — Ô Sakoski ! ô Staub ! Les bottes de Sakoski, bien