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Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/18

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LES ÉGOUTS

toire, jusqu’à présent, de toutes les misères parisiennes ; mais vous a-t-on jamais fait l’histoire de toutes les infections parisiennes ? Et même, si le premier romancier venu eût osé vous l’écrire, cette terrible histoire, soudain vous vous seriez récriés en vous bouchant les oreilles. Mais à présent que la route est ouverte par un homme de tant de science et de tant de vertu, Parent-Duchatelet, à présent que le cloaque est purifié, descendons dans le cloaque.

Pour commencer ce triste pèlerinage, et afin de bien graduer notre marche, commençons par étudier les égouts de la ville de Paris, les seuls égouts dans lesquels nous osions descendre : le vestibule est digne du lieu où il conduit. Dans la vieille Rome les égouts avaient leurs dieux et leurs déesses, le dieu Sterquilinus, la déesse Cloacina, Mephitina. Les plus grands hommes de l’antiquité n’ont pas dédaigné de se charger de la surveillance des égouts à Thèbes on cite Épaminondas, à