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Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/220

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ET SON ÉGLISE.

triomphes d’hier, qu’il applaudissait hier à genoux et qu’il siffle impitoyablement aujourd’hui ! Le peuple ! ô le misérable sans entrailles et sans cœur ! Enlevez-lui son roi il ira offrir le trône vide au premier qui passe ; enlevez-lui son Dieu : il offrira au premier schismatique ce temple désert ; Jésus-Christ s’en va : ouvrez la porte à Mahomet, ainsi le veut le peuple ; amenez Mahomet au peuple ! à toi, Mahomet, si tu en veux, ce qui reste du temple de Jésus-Christ !

Cela est fatigant à penser, n’est-ce pas ? qu’une nation ne tienne pas davantage à ses croyances ! C’est pitié de penser que les ennemis peuvent entrer dans la ville, et que personne ne prêtera son char pour sauver les dieux qu’on traîne au Capitole ! Brûlez la ville, que le Cosaque mette le feu à Paris : Énée emportera son père peut-être, mais à coup sûr il oubliera d’emporter les dieux Pénates, les dieux de la patrie et de la famille ! Au feu les dieux ! — Voilà comment j’ai assisté à la