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Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/226

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ET SON ÉGLISE.

qù’il parte ; Saint-Simon est un apôtre bavard de sa nature ; il a été bavard avant d’être dieu. Il a commencé à parler dans un wauxhall consacré à la danse ; il voulait, le mois passé, louer un théâtre pour ses prédications : en attendant il prêche dans un bazar. L’influence du bazar sur les religions égalera celle des catacombes de Rome sur le catholicisme, vous verrez ! Je ne serais pas étonné que les propriétaires de grandes salles publiques, dans leurs circulaires d’abonnement, à ces mots ordinaires : Fait noces et festins, réunions de corps, concerts, n’ajoutassent bientôt : et prêche des religions. Mais la religion saint-simonienne est toute une histoire à faire ; c’est un grand ridicule à exploiter : qu’un autre plus hardi que moi l’exploite. Je me suis donné pourtant bien des peines pour la comprendre, cette fugitive doctrine de l’industrialisme fondé sur l’amour : le matin j’ai entendu une prédication du cardinal Barrault, et le soir du même jour j’ai entendu une comédie en cinq actes du