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Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/38

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LES ÉGOUTS

tour de son cadavre pour savoir à qui ce cadavre resterait.

Plusieurs histoires funèbres sont racontées à ce propos. Le 1er février de l’an 1630, arrêt qui défend aux étudiants d’enlever par force les cadavres des suppliciés, et ce, dit l’arrêt, « considérant que depuis longtemps les étudiants en médecine et en chirurgie se livrent à des voies de fait et à des violences, et même à des meurtres, pour avoir les corps des suppliciés. » Nonobstant cet arrêt, en 1637 et 1641 c’était toujours l’épée et le pistolet à la main qu’ils allaient détrousser les roues, échafauds et fourches patibulaires de la place de Grève et autres lieux. Ce cadavre, ainsi enlevé, servait tout le temps que peut servir un lambeau en putréfaction ; on attendait pour le remplacer qu’un autre criminel eût été pendu ou roué vif. Ainsi se firent çà et là et par hasard toutes les études anatomiques jusqu’au 19e siècle, qui parvint enfin à détruire le préjugé du cadavre comme il en a