Aller au contenu

Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
37
LES ÉGOUTS

partout où l’on pouvait. Un jour les garçons de M. Marjolin revenaient de Bicêtre, les hottes pleines de cadavres. Chemin faisant, ils s’arrêtèrent à la porte d’un cabaret, et ils déposèrent leur fardeau à la porte. Jugez de leur surprise quand, au sortir du cabaret, ils ne trouvèrent plus leurs hottes, si précieusement chargées ! jugez aussi de l’étonnement des voleurs !

Enfin on est arrivé aux amphithéâtres réglés de la Pitié, de la Faculté de médecine, de Bicêtre, de la Salpétrière, de Saint-Louis, de Beaujon, de Saint-Antoine, de la Charité, des Enfants-Trouvés et de la Maternité ; la Faculté de l’École de médecine dissèque par an trente mille cadavres, la Pitié en consomme quatorze cents.

Quant aux dangers de l’anatomie, ils sont presque nuls. On raconte en preuve l’histoire d’un nommé John Gilmore qui vivait, avec sa femme et ses deux enfants, dans une chambre au-dessous des salles de dissection