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Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/78

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LES ÉGOUTS.

nouveau puisard, et personne ne se plaint encore. Tout à coup le puits de Payen est infecté ; un mois plus tard il infecte le puits voisin ; le même accident arrive à tous les puits d’alentour. À chaque puits nouvellement infecté Payen était forcé d’acheter le puits, la maison et les terrains environnants. Son huile s’étendait comme une tache dans toute cette circonférence ; et il ne savait plus que devenir lorsqu’il mourut, laissant à son fils son nom, son talent et ses travaux.

Ce fils, jeune homme de persévérance et de courage, imagina de se délivrer par le feu de cette huile souterraine. Il jeta dans le puisard quelques charbons enflammés. Soudain le feu éclate, une colonne de flamme sortie de l’intérieur du puisard s’élève à quarante pieds avec un bruit épouvantable ; la terre trembla, le volcan était terrible. Vous jugez des cris d’effroi ! Il fallut encore souffler sur cette flamme, qui était pourtant une dernière chance de salut.