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Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/81

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LES ÉGOUTS.

tion et les lacs empestés de Montfaucon, cet horrible charnier ; ce n’est pas d’avoir suivi, depuis nos fosses d’aisances jusqu’à Bondy, les horribles matières que recèlent nos maisons ; ce n’est pas même d’avoir été chercher sur la terre nue de la tombe, où ils étaient à moitié ensevelis, les cadavres de ces héros de juillet morts sans sépulture, enterrés sans honneurs ; non, rien ne l’a abattu, rien ne l’a étonné, rien ne lui a fait peur à cet homme de courage ; il était soutenu dans son cœur par cette ferme volonté qui vient d’en haut ; seulement, quand, par la force même de son dévouement et de cette obstination chrétienne à pénétrer dans le secret de toutes les infections humaines, il se trouva en présence de cet immense, pestilentiel et dévorant égout de la prostitution parisienne, cloaque dont la fange ne saurait être lavée, oh ! alors, pour la première fois, Parent-Duchatelet hésita ; le cœur lui manqua pour la première fois, mais non pas le dévouement. — Faut-il donc en-