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Page:Janin - Les catacombes, tome 5.djvu/125

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mort

tant cette petite main qui pesait sur tour tête, se retournent : c’était la main de l’Empereur ! Ils étaient bénis par l’Empereur !

Plus tard vinrent des jours meilleurs pour les beaux-arts. Maintenant qu’on pense à ces terribles conflits qui occupèrent le monde on se demande, non sans effroi, où donc se purent cacher les artistes les écrivains, les poëtes, dans cette tourmente générale du monde, et comment se sauvèrent ces faibles roseaux au milieu de l’épouvantable ouragan qui déracinait le chêne altier qu’on appelait l’empereur Napoléon. Dieu le sait ! toujours est-il qu’à peine la tempête calmée, et au premier rayon du beau soleil reparurent en France les beaux-arts, la poésie. Toutes les voix que le canon avait étouffées se mirent à murmurer de plus belle ; tous les regards qui s’étaient fermés sous un épais nuage de poudre s’ouvrirent de nouveau. Ce fut un beau moment de halte entre la politique et la gloire militaire. Alors commença M. de Lamartine