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Page:Janin - Les catacombes, tome 5.djvu/170

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chée même en plein jour, solitaire au milieu des autres ; honnête et pauvre maison d’un aspect à la fois décent et misérable, ce qui est aussi rare pour une maison que pour une femme, par exemple. Je fus bientôt arrivé à la maison de Beethoven.


Beethoven demeure au premier étage, c’est le seul luxe qu’il se permette ; sa porte est toute garnie de clous à grosse tête ; qui lui donnent au premier abord une apparence assez formidable ; mais ces clous sont inutiles pour la défense de la maison : la serrure est mal attachée ; et d’ailleurs la porte est plus souvent ouverte qu’elle n’est fermée ; si bien qu’en la poussant du pied elle s’ouvrit. J’entrai. Il n’y avait dans l’antichambre qu’une table recouverte d’une serviette de grosse toile, un serin qui chantait joyeusement dans sa cage, et sur un tabouret un gros chat qui regardait la table encore froide en poussant de temps à autre le miaulement d’un chat plutôt