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Page:Janin - Les catacombes, tome 5.djvu/187

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LES DÉMOLISSEURS.

dre une marquise du dernier siècle, elle était bouleversée de fond en comble ; ce léger portail tout couvert de fleurs en guirlandes, ingénieux caprice d’un habile ciseau, était gisant par terre, sans honneur et sans gloire ; ces deux colonnettes effilées, gracieux ornement de la porte d’entrée, étaient tristement couchées dans une ignoble poussière ; il n’y avait pas jusqu’au vieux banc de pierre, l’hospitalité du passant, ce facile repos à la portée de tout le monde, qui n’eût subi les derniers affronts ! Plus de banc de pierre sur la porte, plus de guirlandes de fleurs sur la façade, plus d’œil-de-bœuf garni de ses fleurs de lis en fer, plus de perron aux formes arrondies, plus d’escaliers si bas et si doux qu’on s’apercevait à peine de la descente ! Toute cette maison, qui était l’œuvre éclatante et parée d’un frère de Mme Dubarry, elle est morte, assassinée comme Mme Dubarry elle-même et implorant vainement sa grâce de ses bourreaux ! C’en est fait, tout est ruine et ravage ! Que cette cour