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Page:Janin - Les catacombes, tome 5.djvu/85

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la princesse

beau d’une monarchie après en avoir été te plus illustre théâtre, la princesse Marie se mit à l’œuvre. Dans ces galeries consacrées à la vertu française, elle choisit sa place et son héroïne. Nous nous souvenons tous de l’effet tout-puissant de ce beau marbre de Jeanne d’Arc quand le Roi guidait cette foule immense à travers ces immenses galeries qu’il traversait sans fatigue. À chaque instant Sa Majesté s’arrêtait pour laisser le temps à cette foule brillante d’admirer toutes ces merveilles.

Mais quand nous fûmes arrêtés dans la salle des statues à cette admirable effigie de Jeanne d’Arc, et comme le Roi voulait passer outre, alors la foule arrêta le Roi à son tour. Elle venait de découvrir, avec des applaudissements unanimes, cette simple et naïve représentation de la plus chaste héroïne de la France. En effet, que cela est simple et beau ! la Pucelle est debout, sans emphase, sans recherche elle est simplement vêtue, et même sous l’attirail guerrier on devine la bergère