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Page:Janin - Les catacombes, tome 6.djvu/129

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l’apologie

été versé de bonne heure dans la philosophie platonicienne ; il descendait d’une grande famille africaine ; il vint au monde que Martial et Juvénal étaient morts. Ce jeune homme, par sa mère Salvia, remontait jusqu’à Plutarque. Jeune enfant, il avait appris la langue grecque dans la ville d’Athènes, cette école incessamment ouverte à toutes les intelligences d’élite. D’Athènes il vint à Rome pour y chercher la gloire et le plaisir. À Rome il fut tout ce que pouvait être un jeune homme de cet esprit et de cette audace, avocat comme Cicéron, amoureux comme Ovide, licencieux comme Martial, incisif comme Juvénal, austère comme Perse, républicain par folles bouffées, mais, dans ces moments d’exaltation, un républicain à la taille de Lucain. Il était brave et beau, il était jeune et curieux de toutes choses ; il savait tous les mystères de la vie élégante ; les belles dames l’aimaient pour les grâces de son langage. Quand il eut épuisé toutes choses à Rome, il