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Page:Janin - Les catacombes, tome 6.djvu/157

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l’apologie

magicien, « Quoi d’étonnant, dit-il, que les mages aient fait des prodiges ? Apulée en a bien fait ! » Ces gens-là raisonnaient ainsi ; Puisqu’il a été traité comme un sorcier, il faut bien qu’il en soit un peu. — Enfin Lactance et saint Augustin, plus avancés que saint Jérôme, en font le même cas ; même saint Augustin, Africain comme Apulée, en parle avec complaisance et à plusieurs reprises, et toujours avec une certaine admiration mêlée de terreur. Il l’appelle un platonicien remarquable. Il le réfute en mainte occasion ; il reconnaît qu’il avait beaucoup de talent et d’éloquence, et qu’il s’est défendu avec une grande habileté du crime de magie, Sidoine Apollinaire nomme avec éloge Pudentilla, la femme d’Apulée, aussi bonne que Martia pour Hortensius, Terentia pour Cicéron, Calpurnia pour Pison, Rusticiana pour Symmaque, excellentes femmes dignes de partager toutes ces gloires qu’elles avaient si franchement adoptées et qui tenaient la