Aller au contenu

Page:Janin - Les catacombes, tome 6.djvu/172

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
165
de chantilly.

de nos batailles présentes, s’il y en a, l’orgueil de nos jeux et de nos fêtes, l’inquiétude de nos voisins les Anglais, à qui cette gloire échappe. Laissez-les donc venir, ouvrez-leur les écuries de Chantilly à doubles battants, préparez-les pour la course du lendemain ; à eux tous les honneurs ! Et cependant nous autres, qui ne sommes que des hommes, accourons tous dans nos habits de fête, et mettons-nous en haie et préparons-nous à applaudir de toutes nos mains et de tous nos cœurs la glorieuse lutte qui va commencer.

Et en effet, hier encore, Chantilly avait un air de fête inaccoutumé. Tout le riche Paris, le Paris élégant qui sait rendre utiles même ses loisirs et ses folies, était accouru sur la verte pelouse. La forêt était animée comme à ses plus belles fêtes de la Saint-Hubert ; le gazon des pelouses était foulé par les plus jolis petits pieds des plus belles et des plus légères, comme pour l’habituer aux pas légers de Volante la belle ; les écuries