Aller au contenu

Page:Janin - Les catacombes, tome 6.djvu/60

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
53
d’egmont.

ce front chargé d’ennuis ? et quel si grand malheur est tombé sur toi, mon ami, pour que tu sois ainsi triste et abattu, toi que j’ai connu l’enfant de la joie et du plaisir ?

— Hélas ! reprit M. de Guys, car c’était lui-même, hélas ! bien malheureux est celui qui n’a pas d’autres parents que la joie et le plaisir ; c’est une infidèle famille. Tu sais bien cependant que je n’en ai pas connu d’autre ; et maintenant voici que ma famille de joie et de plaisir m’abandonne sans que je puisse dire pourquoi ; elle m’abandonne, et me voici maintenant plus triste et plus orphelin que jamais.

Et comme il était en train de confidences, M. de Guys raconta à son ami comment autrefois une protection invisible veillait sur lui, prodiguant l’or à ses plus folles dépenses, venant à son secours dans les occasions les plus difficiles, et comment tout à coup cette protection était partie bien loin sans doute, et comment il se trouvait à présent dans l’état d’un