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Page:Jarry - L'amour absolu, 1899.djvu/106

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de tout, la statue de l’Itron-Varia.

La Vierge a les pieds sous sa robe.

On ne voit pas si elle foule le dragon.

Elle a pour semelle trois marches et tout un piédestal de granit dense.

Les petits sentiers s’y aplatissent, serpentent autour de la colline, vont boire au ruisseau des minoteries.

Emmanuel Dieu ne vit point où ils cessaient d’aller, s’interrompant devant leur tête.

Il la conclut, non sans vraisemblance, écrasée sous le piédestal.

Puisque nulle part le sentier ne se détachait, comme la frisure du bout d’un parchemin, du sol.

Le sol est tissu de serpents.

La procession, comme à cette même heure tous les dimanches, se déroula, houle de minutieuses effigies de navires,

tantôt sur les sentiers ; tantôt ram-

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