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Page:Jarry - Le Surmâle, 1902.djvu/248

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ces onze mille volts qui n’étaient peut-être plus de l’électricité, ni le chimiste, ni le docteur, ni l’ingénieur ne purent nier l’évidence : c’était l’homme qui influençait la Machine-à-inspirer-l’amour.

Donc, ainsi qu’il était mathématiquement à prévoir si la machine produisait véritablement de l’amour, c’est LA MACHINE QUI DEVINT AMOUREUSE DE L’HOMME.

Arthur Gough descendit en deux bonds vers la dynamo et téléphona, épouvanté, que c’était bien elle qui devenait réceptrice, et qu’elle tournait à l’envers à une vitesse inconnue et formidable.

— Je n’aurais jamais cru cela possible… jamais… mais c’est si naturel, au fait ! murmura le docteur : en ce temps où le métal et la mécanique sont tout-puissants, il faut bien que l’homme, pour poursuivre, devienne