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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/106

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iv
le trou de balle

En voici un qui commence la déroute : Boudaire a défait un de ses paquets de cartouches et renouvelé le suicide militaire classique, son pied court déchaussé. Sengle exultant va voir.

Un de ses camarades d’escouade, Nosocome, étudiant en médecine, porte le blessé ; Busnagoz pérore :

« Il n’y a rien à faire. Impossible d’extraire la balle. L’abdomen perforé. Un bout du foie sort. Il n’y a qu’à laisser crever. »