Aller au contenu

Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/114

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ce qui était jaune : les fleurs et le soleil, à la manière des zoophytes qu’on touche, avaient dû remporter la vie dans les cavernes de la terre.

Ils descendirent comme on dégringole une échelle et comme une chute d’eau devient bifide et marche humainement afin d’enjamber les pierres ; et ce furent les thermes souterrains, d’eau douce si proche de la mer qu’elle était piquante au fond de crabes et d’insectes des mares. Et ils se baignèrent.

La piscine, creusée par le recteur du petit bourg, évoquait un rond bénitier de granit, ou une coquille marine, parce qu’elle étendait de parasitaires antennes de joncs sur un bord ; ou un étang couvert, servant de sépulcre, sous une église.

Valens nagea, puis il fut debout au milieu de l’eau pas profonde, glabre et d’or comme une statuette, avec les cheveux