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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/138

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mulant sous la similitude de sa tenue de service et de corvée.

Et avec la nuit, où les chances de salutations devenaient moins honorables, il s’approcha des feux mobiles de la gare.


Dans l’avenue, il rencontra un groupe de soldats, tordus de bizarres gestes. Ce n’étaient pas des ivrognes, lesquels, comme on arrose selon des signes d’infini, sont renvoyés d’un ruisseau à l’autre, et suivent très exactement en leurs zig-zags les lois de la réfraction. Ces soldats-là tâtaient en les longeant les murs, jusqu’au heurt douloureux du premier passant, ou le cahot de la chute d’un trottoir. Et ils semblaient des aveugles se guidant mutuellement vers des fosses, Breughel en uniforme.

Sengle entendit des bouts de phrases et reconstitua leurs plaintes :

« Nous ne trouverons jamais l’hôpital.