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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/182

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mença, comme suivant des notes, une autre histoire.

« Une mendiante à la lettre avait emmené son enfant dans la journée. S’était saoulée avec d’autres mendiantes. Rencontre un marchand de fleurs mendiant. Il lui offre un verre. Elle aussi. Plusieurs verres. Au bout, il était neuf heures du soir. À neuf heures, n’ayant plus d’argent, elle ni le marchand de fleurs, il lui dit :

« Prête-moi ton enfant pour aller chiner pour boire. »

« Le voilà parti avec l’enfant aux terrasses et elle suivait par derrière. Lui profite du moment qu’elle était saoule, s’en va avec l’enfant, et il avait fait une recette entre les deux, huit à neuf francs. S’en va avec l’enfant chez un marchand de vins, où il y avait des putains. Le connaissant et voyant ce beau petit enfant, elles offrent au petit du lait et des