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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/200

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tane, sous le vent qui roulait devant eux, vers une pièce d’eau. Puis Dricarpe reprit ses histoires — ou la sienne :

« Il y a des mendiants à qui ça ne fait rien d’être pris, parce qu’ils ont des places dans les prisons de la Seine. Ça ne leur fait rien d’être condamnés à six mois ou un an. Ils ont débuté par un mois ou deux et en ont pris le vice ; ils ne veulent plus travailler dehors et chinent en sortant, pour avoir une place de contre-maître aux chaussons (1 fr. 25 par jour), ou aux ballons, sacs, etc. Ou à la cuisine. Ils sont plus libres et n’ont presque rien à faire. On les met là-bas parce qu’ils gagnent (certains) moins d’argent. Il y a cinq dixièmes pour le détenu et cinq pour la maison. Le détenu à cinq dixièmes en a cinq pour la cantine et cinq pour la masse à la sortie. Il y en a qui n’ont que quatre dixièmes ou trois dixièmes, ceux qui ont plus