Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/205

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manœuvrer un peu, le Champ de Foire n’est pas loin. Ils n’ont pas d’armes, on leur fera faire de la boxe. L’autre peloton, qui est en tenue de service, fera des feux en marchant.

— On va en laisser pourtant quelques-uns, dit le lieutenant Vensuet, pour garderie feu et puis ça les reposera. Ils en ont besoin. Ou plutôt, on va renvoyer les écloppés à la caserne et les autres pivoteront.

— Et ce grand diable là-bas, qui est pour s’en aller avec eux. Bougre de Savoyard de tireur au cul, voulez-vous rester là et attendre vos camarades pour partir à la manœuvre !

— Il a bien travaillé ce militaire, vint dire le paysan incendié. Il s’est blessé et a saigné partout.

— C’est Nosocome, dit Vensuet, je le reconnais à présent.

— Ah ! c’est Nosocome, dit le pre-