Aller au contenu

Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/210

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pour la réforme des disciplinaires) et le sauva des bagnes futurs.

Il avait voulu proposer Philippe et fut le seul qui le reconnût bien véritablement malade, son supérieur hiérarchique préférant l’envoyer mourir ailleurs, afin que son hôpital ne fût pas responsable.

Il causa avec Sengle, lui donnant d’excellents et intelligents conseils pour son hygiène dans sa vie civile, et ils parlèrent ensemble des médecins militaires.

« Je suis épouvanté, dit le Major, de l’ignorance des médecins stagiaires et de leur stupidité. Vous aviez mal vu, c’était un stagiaire qui toucha de son trocart la pointe du cœur de Philippe.

« Plus nuls que les plus nuls médecins civils, ils vont dans des provinces trancher en une minute des existences innombrables. Le rôle serait si beau du médecin-major, unique soupape de sû-