Aller au contenu

Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/218

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne désobéissent à aucune prescription du Décalogue, respectant en Dieu soi. Les commandements altruistes : « Le bien d’autrui… » sont d’aristocratiques formules d’isolement. « Dieu en vain tu ne jureras » est la seule courtoisie valable ; il est ridicule de cracher sur son miroir, même l’inspectant par des besicles grossissantes. Les œuvres de chair ne sont non répugnantes qu’avec des pairs ; et en effet ce n’est que la fornication que défendit Moïse.

Et Sengle, pour compenser dans la symétrie de l’Extérieur le paradoxe de sa liberté non-conforme, condescendit, dans l’un des panneaux du triptyque de la confession, à s’agenouiller, quoique dans la guérite centrale épiât un prêtre militaire.

Et la confession fut comme toute confession, avec cet amusement que le prêtre crut parler à la soldatesque cou-