Aller au contenu

Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/220

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

usités au lâcher successif de ses ouailles prisonnières, l’interrogeait sur sa santé, demandant des détails.

Sengle résolument et sincèrement conta les souffrances nosologiques, son cœur anatomiquement curieux vérifié par des docteurs divers, et toute la vérité selon les certificats et l’intérieur de l’hôpital.

Puis au matin il s’acquitta du nécessaire sacrilège.

Dom ***, à qui il s’accusa ou glorifia plus tard, jugea :

« Les Commandements seraient monstrueux d’exiger la confidence d’un soi compliqué à qui n’en est pas digne. Le Christ en ses paraboles parlait selon l’actuelle compréhension des peuples. Et il faut se faire foule pour entretenir la foule — sauf dans l’œuvre d’art, qui ne la regarde pas. »