Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/224

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« Après qu’on t’aura rasé la tête et habillé en forçat ; car je ne veux point anéantir l’intelligence ; et pour ce, désire ne point connaître que tu en aies une.

« Et afin qu’on sache ma puissance, je permettrai que le peuple te vienne voir deux fois par jour, j’entends ceux qui ont du sens, c’est-à-dire les hommes gras et rassis, les bonnes et les petits enfants.

« Et ces derniers te trouveront très beau, et toi tu seras très fier, et ils désireront tous d’être semblables à toi, au moins jusqu’à l’âge de raison.

« Et moi je te donnerai tous les jours, au récité de ton Pater, une obole et quelque morceau de pain chaumeni,

« Et je te donnerai aussi le repos, quand tu auras fini de monter ta sphère

« Comme un escarbot roule une merde.

« Et pour que tu aies plaisir à ce tra-