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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/246

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cause du nombre des images, et payant sans pose, riches d’années à milliards, par trois cents ans les minutes et les secondes. Ils n’ont pas plus la notion de distance, l’accommodation ne se faisant plus qu’avec un tremblement de cinématographe, et il leur faut un périple pour débarquer leur main au bras de leur fauteuil. Il y eut un silence après la conclusion de Nosocome, laquelle était d’un mot forgé ou aboli, notoirement incompréhensible d’ailleurs. Les quatre étaient encore presque lucides, Sengle dans son coin plus à l’abri des parfums écoutait et notait, et on essaya d’artifices pour s’halluciner davantage.

La flamme d’alcool, sous la cassolette, fut éteinte, le feu couvert, et Nosocome dans l’obscurité commença sur place, le plancher branlant, une course rythmique.

On entendit exactement le bruit d’un