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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/35

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iv
éteignoir

Sengle, qui aurait voulu être réformé avant qu’on lui coupât les cheveux, se demandait anxieux s’il allait l’être ou non avant le plongeon dans la livrée sordide. Il n’avait vu de près qu’une fois un militaire : par hasard, dans un wagon de troisième, près de Brest, un rapatrié tout nu sous sa capote et son pantalon. Par les trous des poches on voyait la peau sale. Il sentait le bran, la fièvre, le sperme, le cirage et la graisse d’armes. Les habits qu’on jeta