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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/55

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vard Jovial, où des mimes m’ont exprimé les passions les plus naturelles, sans exagération, telles qu’elles nous agitent tous.

« C’était une pantomime italienne, qui commença comme toutes les pantomimes italiennes, jusqu’à ce que Pierrot et Cassandre tuèrent Arlequin et que le Docteur, ayant couru trois tours à petits pas autour du cadavre, à la halte d’une bourse, l’emporta, à fin de dissection, dans son laboratoire.

« Quand Pierrot leva le mort et le colla contre le mur, en lui crachant derrière la tête, parce que la rigidité n’était pas encore faite ; qu’il voulut, lui tournant le dos, le charger sur soi et que le corps se déroba, jusqu’à trois reprises, en pliant les genoux, comme il arrive toutes les fois qu’on veut emporter son meurtre, et qu’on n’empoigne que le vide ; et qu’il se remit droit