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Page:Jarry - Pantagruel, 1911.djvu/19

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panurge

Non, non !

le chœur

Ha, Monsieur le prieur ! pardonnez-nous !

frère jean

Non, non !

panurge

Non, non !

le chœur

Pitié, pitié, pitié ! mon père !

frère jean

Eh bien ! eh bien, devant ce repentir sincère,
Mes frères, je me sens fléchir :
Ainsi que le Seigneur a dit à ses apôtres,
Aimez-vous les uns les autres !
Ainsi donc,
Il faut que le pardon appelle le pardon.

panurge

Pardonnons-nous les uns les autres !

frère jean

Pardonnez d’abord à Panurge, votre frère,
Puis, que chacun de vous rentre en sa chacunière,
Et demain avant l’aurore,
Vous entendrez encore
Effaçant l’infamie,
Les cloches Notre-Dame aux grandes voix bénies.